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Rita Dro, vous êtes présidente de l’association « Notre boite à livres », pouvez-vous vous présenter et nous raconter le cheminement qui vous a menée jusque-là ?

Je suis une journaliste depuis 2009 et je n'ai cessé de puiser, pendant des années, dans les livres de belles phrases, des émotions et autres scènes dont seuls les grands auteurs détiennent le secret afin d'obtenir mes reportages uniques, entraînants et vivants. La conséquence de ces années de lecture: un trop plein de livres que je souhaitais offrir. En janvier 2019, je tombais sur le concept de la boîte à livres qui cartonnait en Algérie, après quelques recherches sur son fonctionnement, les tenants et les aboutissants, j'installais la nôtre un mois plus tard au pas de ma porte, à la Riviera 3, un quartier résidentiel d'Abidjan.

ADAN :  L’ADAN est une association d’auteurs des Hauts de France qui regroupe plus de centre trente adhérents effectifs .. Comment décririez-vous votre lien avec la région ? En quoi influe-t-elle sur votre activité d’écrivain ?

J’avais vingt ans, et n’avais lu que Balzac, Stendhal, Gide, et autres idoles de la jeunesse. Je m’étais certes un peu fourvoyée dans les œuvres de Sherlock Holmes et d’Agatha Christie. Ce goût allait à l’encontre des ukases de l’Éducation Nationale. En petite soixante-huitarde contestataire je m’avançais dans ce genre littéraire-là, circonspecte, lorsque je tombai follement amoureuse d’un certain Salvatore Lambino, que m’avait présenté un libraire de ma connaissance

Les salons du livre sont l’occasion de se faire connaître et de promouvoir ses ouvrages.

Comment en faire un succés ?

 

La figure de l’écrivain magnifiée par les prix littéraires continue de faire rêver. 2 000 sont décernés chaque année, dont 200 ont une portée nationale. Dans les faits, la saison des prix occulte la vraie réalité de la condition littéraire. Seuls 4,50 % des auteurs (2500 sur 55.000, en réalité prés 100.000) sont en mesure de vivre de leur clavier. En face 10.000 éditeurs. Les douze premiers représentent près de 80% du marché, les deux premiers 35% ! 100. 000 nouveaux ouvrages environ sortent chaque année, tirés en moyenne à 5 000 exemplaires.

Quelle est, dans cet océan de papier, la place des 95% d’écrivains dont la modestie des droits d’auteur n’ouvrent accès à aucune protection sociale les obligeant à mener une double vie ?

Panorama des structures régionales du livre

La loi de 2015 a donné lieu à la création de 15 ‘’agences du livre et de la lecture’’.

La Fédération interrégionale du livre et de la lecture (FILL) les fédère. https://fill-livrelecture.org

Définition : « Les agences régionales du livre et de la lecture ou structures régionales pour le livre (SRL) sont le lieu de concertation privilégié entre l’État et la Région afin de mettre en œuvre et d’ajuster les politiques publiques du livre et de la lecture sur le territoire.

Cet article succinct est un survol de leurs principales caractériques et missions.

Il est une invitation à s'intéresser à des structures censées agir au bénéfice de tous les acteurs de la filière du livre. 

En 2018, les budgets et moyens humains qui leur étaient consacrés représentaient :                    

• 13.006.653 €
• 125 collaborateurs en équivalent temps plein. 

Pour finir votre été en beauté .

Le mois d'août , comme si le temps des vacances qui s'était étiré jusqu'au 15 août , semble tout d'un coup se rétracter et vous donner l'impression de vouloir vous renvoyer chez vous toutes affaires cessantes , en vue de préparer la rentrée des classes . Il est vrai que dans les grands magasins , le rayon rentrée scolaire est maintenant bien en place . 

Il reste pourtant encore un peu de temps à distraire dans la région et à partager en famille .

Quoi de mieux que de les consacrer à découvrir des lieux d'émotion - des maisons d'auteurs , d'hommes - de femmes de lettres - emblématiques de notre région qui intéresseront petits et grands et leur donneront envie de découvrir leur oeuvre et de la lire. 

Trop méconnu , il existe le " Réseau régional des maisons d’écrivain et des patrimoines littéraires des Hauts-de-France" .

Une mine de découverte et d'information . 

A vous de jouer . Bonne promenade dans notre si belle région qui offre en plus de tous ses atouts celui de nous faire échapper à la canicule . 

 

L'été est un moment privilégié pour revenir sur l'actualité et aborder à froid des sujets de fond . Tel est la nature du sujet que nous allons traiter dans cet article dans l'intérêt des auteurs et des lecteurs qui s'intéressent aux politiques de promotion du livre et de la lecture en région et de la façon dont les professionnels et les associations y sont associés au travers des agences du livre et de la lecture. 

Cet article visant la vulgarisation , les informations présentées ici sont volontairement succinctes. 

Son objet est de :  

I / Faire connaitre le rôle des Conseils régionaux, des Directions Régionales des Affaires Culturelles et des Agences du livre et de la lecture en région dans ces deux domaines . 

II / A expliquer comment s’articulent les relations entre ces Agences du livre - entités de promotion des politiques publiques du livre - d’un côté et les associations censées représenter les différents métiers du livre, en Hauts de France, notamment.

Cet article informatif se fondent essentiellement sur des données grand public facilement consultables sur les sites web respectifs des acteurs (quand ils en disposent) et sur des informations vérifiables.

Cet article qui porte essentiellement sur des aspects quelque peu technocratiques de la politique du livre n’a pas vocation à distraire mais à intéresser à ce qui nous concerne. 

Il peut sembler éloigné de nos préoccupations d'auteurs et de lecteurs sauf quand - ici et là - on se met à parler à votre place sans vous l'avoir demandé.

C'est là que la citation de Pierre Dac prend tout son sens : « Lorsqu’on ne s'occupe pas de politique, elle vous joue quelquefois le mauvais tour de s'occuper de vous. »