Philippe Marion est né en 1964 à Caen, en Normandie. Après un doctorat en chimie, il a travaillé dans un laboratoire d’analyses chimiques à Rouen. C’est un peu par hasard, car à l’époque la folie des « experts » n’existait pas, qu’il a passé le concours d’ingénieur des laboratoires de police scientifique. Il trouvait que c’était un bon moyen de concilier ses deux passions, le polar et la science.
En effet, Philippe Marion est un grand amateur de littérature policière. Il a commencé jeune avec Agatha Christie, comme beaucoup, et découvert la face plus sombre du genre avec James Ellroy. Depuis, pas une journée ne se passe sans qu’il lise du polar.
En 1996, Philippe Marion est nommé au laboratoire de police scientifique de Lille, dans la section physique-chimie, dont il est devenu le chef en 1997. Cela fait donc maintenant 23 ans qu’il travaille dans ce qui est devenu, en 2004, l’Institut National de Police Scientifique. La section physique-chimie réalise les analyses de peintures, de fibres, de produits inconnus. C’est l’héritière directe des travaux d’Edmond Locard, directeur du premier laboratoire de police scientifique français situé à Lyon. C’est en réalisant des présentations sur l’activité des laboratoires de police scientifique pour des lycéens ou des étudiants que Philippe Marion s’est intéressé aux pionniers de la criminalistique que sont Alphonse Bertillon, Alexandre Lacassagne et Edmond Locard.
Cela lui a permis de découvrir, avec un peu de honte, que nous méconnaissions la genèse de la police scientifique. Surtout qu’à cette époque, la fin du 19e siècle, les Français y tenaient un rôle de premier plan. Le portrait de l'auteur sur le site CRIMINOCORPUS
https://criminocorpus.hypotheses.org/90845
Sur RTL, participation de Philippe Marion à "L’heure du crime" avec Jacques PRADEL
https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/les-experts-a-l-ancienne-7796530622