Mbeng Cyrille

Cyrille mbeng 3 zoom

 

Formateur en Français et Histoire-Géographie et intervenant au CNAM de Valenciennes, Cyrille MBENG dit de la littérature qu'elle lui a tout pris et tout donné en le ramenant à l’essentiel. Son premier fils ne se prénomme-t-il pas Milan ? (En hommage à Kundera) Et le cadet, ne se prénomme-t-il pas Emil ? (En hommage à Cioran). Et il rencontre son épouse tandis qu’elle planche sur un mémoire consacré à Wole Soyinka, le prix Nobel de littérature Nigérian 1986. Ses romans puisent dans un quotidien animé par sa préoccupation première : l’amour des amitiés. 

Le postulat dont il extrait son projet littéraire est tiré du livre Jacques et son Maître de Kundera : « J’entends souvent dire que le roman a épuisé toutes ses possibilités. J’ai l’impression contraire : pendant quatre cents ans de son histoire, le roman a manqué beaucoup de ses possibilités : il a laissé beaucoup de grandes occasions inexploitées, de chemins oubliés, d’appels non entendus ». Cette prise de position définit ses intentions littéraires : se focaliser sur les manifestations humaines des espaces de sociabilité qui l’entourent. Regarder la vie telle qu’elle s’offre à lui. Sa conviction dés lors est qu'il est possible par la magie du roman de comprendre que l’être humain ne se restreint pas à son seul ancrage territorial et les sujets traités alimentent ces imaginaires tout en nous ramenant à la vie.

France en bas

 

Ce recueil de récit-fiction est composé de 7 nouvelles. Les récits sont tirés de la mixité d’interactions des habitants d’un foyer d’hébergement ; un environnement social hétérogène pour personnes en situation de forte précarité, dans lequel le présent se renouvelle à chaque instant.

 

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Thun-Saint-Amand : « Portraits des Hauts-de-France de la France d’en bas », le second livre de Cyrille Mbeng

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Sténia Leleux 9 Juillet 2022 

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Cyrille Mbeng, pour son second livre a posé son regard sur les « gens d’en bas des Hauts de France ». Le thème lui a été suggéré par la chanson « Santé », de Stromae. Cyrille a voulu parler de ceux qui parlent peu et dont on ne parle pas. Il s’est notamment inspiré de sa propre expérience d’animateur, accompagnateur social, une profession qu’il a exercé cinq ans avant de se diriger vers le professorat.  

 

 

Cyrille a voulu parler de ceux qui parlent peu et dont on ne parle pas. Il s’est notamment inspiré de sa propre expérience d’animateur, accompagnateur social, une profession qu’il a exercé cinq ans avant de se diriger vers le professorat.Titulaire d’un master en géographie obtenu à l’Inserm de Toulouse, Cyrille Mbeng enseigne dans la métropole lilloise, en lycée, le français et l’histoire-géo et intervient au Cnam dans la formation pour adultes.

Né au Cameroun, arrivé en France à l’âge de 14 ans, l’étudiant Cyrille découvre l’univers de l’auteur tchèque Mylan Kundera. « Il a révolutionné ma façon de penser, explique-t-il, et il m’a amené à l’écriture ». Rue des abattoirs, en 2009, sur la vie dans une ville africaine imaginaire, Makossa, et, en novembre, Portrait des Hauts-de-France de la France d’en bas, aux éditions Le Lys Bleu.

Qui sont ces gens d’en bas rencontrés dans un foyer d’hébergement ? On fait la connaissance d’une femme de ménage au très faible revenu, de Don Antonio, et d’une éducatrice amoureuse d’un résident en très grande précarité. On suit l’itinéraire d’un migrant, d’un parricide et d’une SDF. « Comme mes personnages, je suis un citoyen lamba mais je suis différent car je verbalise,explique Cyrille. En leur donnant la parole dans une fiction c’est les réhabiliter dans la réalité ». Le dernier portrait, celui du directeur du foyer, interpelle sur la part d’humanisme qui pousse à aider les autres et à prêter attention à ceux d’en bas.

« Portrait des Hauts-de-France de la France d’en bas », aux éditions Le Lys Bleu. 120 pages.

Elucubrations mbeng 2

 

Cet ouvrage explore l’univers d’un homme hypersensible vivant seul dans un petit appartement avec vue sur la place Saint-Sernin. Depuis sa fenêtre, il observe le monde et exprime avec humour et sarcasme ses frustrations face aux agressions de la vie urbaine. Ce récit interroge la place de l’individu dans la société contemporaine tout en offrant un regard original sur le quotidien et les défis du vivre ensemble.

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Rue des abattoirs

 

MAKOSSA est une ville africaine imaginaire. Les réalités humaines qui y défilent relèvent d'un surréalisme obscur et violent. Avec des personnages aux noms évocateurs ; «l'oncle Pipi» ; «Mr. Couille», maire de Makossa ; ou le quartier Voirie...

L'impasse du personnage qui s'enfonce avec dégoût pour observer la vulgarité rampante de son monde se résume ainsi : le bonheur puisque le pire est devant nous, le malheur, puisqu'on est maudit.

La malédiction du «pet» illustre violemment les angoisses existentielles d'un jeune africain, en errance, qui ne se sent nulle part à sa place.

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