Guilbert Emmanuel

Depuis l’enfance, Emmanuel Guilbert trouve refuge dans les histoires de familles, leurs secrets enfouis, leurs joies fragiles et leurs blessures silencieuses. Dès l’âge de dix ans, des personnages naissent dans son imagination, habités de leurs conflits et de leurs émotions, et le suivent dans ses rêves comme dans ses veilles. Longtemps, il les a laissés vivre en lui avant d’oser leur donner une place sur la page.

Écrire est pour lui une manière de méditer : sur la vie, sur le temps, sur lui-même et sur les autres. Chaque récit devient un miroir où se reflètent les liens invisibles entre les générations, les voyages intérieurs et les héritages qui façonnent nos existences.

Sa fresque romanesque s’est construite comme un puzzle délicat : chaque livre peut se lire seul, mais tous s’éclairent les uns les autres.

Emmanuel Guilbert cherche, à travers ses histoires, à tisser un espace où l’intime devient universel, où les secrets de famille résonnent comme autant d’échos de notre humanité partagée. 

La Grande Famille, tome 1 : La Guerre des mères

Le premier tome de la saga s’ouvre à Chelsea, en 1954, avec la naissance de Maggy Pernel, fille de Pierre, médecin français exigeant, et de Susan Colby, une anglaise douce et discrète. Deux autres filles naissent ensuite : Franckie et Vickie, formant une fratrie soudée mais marquée par l’influence contrastée de leurs parents. L’éducation rigoureuse de Pierre, l’affection fragile de Susan, puis les épreuves de la vie dessinent un univers familial complexe, où l’amour et la sévérité s’entremêlent.

Au fil des années, le récit suit les trajectoires de Maggy, brillante et volontaire, de sa sœur rêveuse Franckie, et de la plus jeune Vickie, enfant fragile que la maladie de leur mère place très tôt face à l’absence et à la perte. Les relations au sein du foyer sont traversées de tensions, de silences et d’espoirs, chaque fille cherchant à se construire entre l’autorité paternelle et la tendresse maternelle.

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La Grande Famille, tome 2 : Les sept feuilles du châtaignier

L’histoire s’ouvre dans le village ardéchois de Saint-Laurent-des-Bois, dominé par la ferme des Benoît et par la présence d’Alexis, patriarche dur et respecté. Autour de lui se déploie une vaste fresque familiale où se croisent ses enfants, petits-enfants et voisins, chacun porteur de blessures, d’espérances et de secrets. Le châtaignier, au cœur de la vallée, incarne l’arbre tutélaire de cette communauté, ses racines et sa mémoire.

À travers les saisons, le roman met en lumière la dureté et la beauté de la vie paysanne : le poids du travail, l’exode rural, les tensions entre générations, mais aussi les fêtes villageoises et les moments de partage.

La Grande Famille, tome 3 : Les Fruits du châtaignier

Le récit reprend en Ardèche, dans la maison familiale marquée par le temps, sous l’ombre protectrice du grand châtaignier, symbole de mémoire et de continuité. Cinq années se sont écoulées depuis la mort de Flore, figure maternelle dont l’absence hante encore la famille. Ses enfants et petits-enfants cherchent désormais à donner un sens à l’héritage reçu, entre fidélité au passé et désir d’émancipation.

Au centre du roman, Camille, Élise, Jean et les autres membres de la lignée affrontent leurs propres contradictions : l’attachement à la terre et à la maison ancestrale, la tentation du départ, les amours contrariées ou les rivalités anciennes. Chaque personnage tente de trouver sa voie, porté par les souvenirs de Flore mais aussi par le poids des choix antérieurs.

La Grande Famille, tome 4 : Les Enfants de l'oubli

Ce quatrième tome s’ouvre sur la figure de Dimitri Roscoff, héritier d’une dynastie d’industriels russes. Élevé dans l’ombre des fastes impériaux, il perpétue l’œuvre de son grand-père et de son père à travers une entreprise spécialisée dans les machines pour l’industrie pétrolière. Homme de principes, de loyauté et de courage, il incarne à lui seul la mémoire d’un monde en mutation, tiraillé entre tradition et modernité.

Autour de lui gravitent ses proches et leurs héritiers, tous marqués par l’histoire familiale et ses non-dits. Les enfants de l’oubli sont ces descendants qui, chacun à leur manière, cherchent à retrouver leur place dans une lignée fracturée.

La Grande Famille, tome 5 : Les Vignes du delta

En Louisiane, sur les terres du delta, le domaine viticole des Van Alsten prospère sous l’autorité de Walter, patriarche rigoureux et respecté. À ses côtés, son épouse Clara apporte grâce et équilibre à une famille dont l’avenir repose sur leurs deux fils, David et Adam, aux caractères radicalement opposés. Adam, brillant et stratège, est pressenti pour succéder à son père, tandis que David, instable et jaloux, se perd dans l’alcool et la colère.

La rivalité entre les frères s’envenime jusqu’au drame : au cours d’une nuit de violence, David, ivre et armé, provoque un affrontement.

La Grande Famille, tome 6 : Dans le silence des lucioles

Après le drame qui a frappé les Van Alsten, Suzanne quitte la Louisiane pour Paris, emmenant avec elle ses enfants, Vincent et Gisèle. Déterminée à tourner la page d’un passé douloureux, elle tente de reconstruire sa vie dans une ville qui l’intimide autant qu’elle l’inspire. La capitale devient le théâtre d’une renaissance, faite de nouveaux repères et de rencontres inattendues.

Suzanne découvre peu à peu une indépendance qu’elle n’avait jamais connue. Soutenue par ses sœurs, Madeleine et Virginie, qui viennent la rejoindre, elle apprend à apprivoiser la solitude, mais aussi à affronter les regards et les jugements.

La Grande Famille, tome 7 : Les Racines du destin

Ce septième tome transporte le lecteur à La Nouvelle-Orléans, où la chanteuse de jazz Zara Bellemont captive son public au « Blue Crescent ». Sa voix, ses excès et ses fragilités attirent dans son sillage musiciens, journalistes et proches, chacun projetant sur elle ses propres espoirs et ses blessures. La ville, vibrante de musique et de tensions, devient le théâtre d’alliances éphémères et de rivalités durables.

À ses côtés, apparaît Inès de la Vega, femme d’affaires charismatique et brillante. Son élégance, son intelligence et son indépendance en font une figure incontournable, tant sur la scène mondaine que dans l’intimité des personnages. Présente dans les coulisses, partenaire mais aussi adversaire redoutée, Inès se révèle tour à tour confidente, stratège et femme de pouvoir, mêlant ambition professionnelle et relations complexes.

La Grande Famille, tome 8 : Le Secret de l'oncle Tommy

Ce huitième volet alterne entre deux temporalités étroitement liées.

C’est le présent de Zara, qui chemine dans une quête intérieure et familiale. Elle affronte un silence ancien et cherche à comprendre ce qui, dans l’histoire des siens, continue de la hanter. Le présent met en scène ses doutes, ses découvertes, ses rencontres, et la manière dont elle assemble, morceau par morceau, les vérités enfouies. Chaque avancée de Zara est comme une porte ouverte : une voix du passé s’invite, un souvenir rejaillit, une vérité se déplie.

C'est le passé, incarné dans l’histoire d’Angela (la mère de Zara) et d’Olivia (sa tante). Le lecteur est plongé dans leurs existences, marquées par les contraintes, les tabous et les secrets. Ce sont leurs choix, leurs renoncements et leurs blessures qui expliquent le poids que porte aujourd’hui Zara.

La Grande Famille, tome 9 : Les Œillets de Madrid

Le neuvième roman s’ouvre sur Pierre Pernel, jeune homme élevé dans la froideur d’un foyer où le silence tenait lieu de règle. À Londres, il rencontre Susan Colby, une femme douce et pudique, marquée par la perte précoce de ses parents.

Leur union, née moins de la passion que d’un devoir tacite, fonde une famille singulière. Trois filles voient le jour : Maggy, façonnée par l’exigence intellectuelle de son père ; Franckie, plus rêveuse et tournée vers l’art, à l’image de sa mère ; et Victoria, la cadette, qui grandit dans l’ombre d’un foyer déjà menacé par la maladie.

Lorsque Susan tombe gravement malade, elle choisit de sacrifier sa santé pour préserver la vie de son dernier enfant. Ce geste silencieux, à la fois maternel et tragique, devient la matrice de tout ce qui suivra.

La Grande Famille, tome 10 : La Légende des quatre vents

Dans ce dixième volume de la saga, le souffle des destins se croise et s’entrechoque. Quatre enfants, dispersés par les silences du passé, cherchent chacun leur place dans un monde où l’amour se mêle à la perte, la fidélité à la trahison, le courage à la fragilité.

Entre secrets de famille, combats intérieurs, rencontres inattendues et amours naissantes, le roman déploie une fresque sensible où chaque personnage incarne un vent cardinal : quatre souffles contraires, appelés à se réunir ou à se perdre.