Dhesse Gérard

Gérard Dhesse est né à Noeux-les-Mines en 1947, au cœur du bassin minier. Au cours de son parcours professionnel, achevé à Ploërmel en qualité de Conservateur des Hypothèques, comme en ses engagements associatifs et dans la vie de la Cité, il a pu développer ce goût subtil « des gens d’ici », reçu en héritage.

Dès la plus tendre enfance jusqu’aux abords du collège, il apprécie aussi les mots, étonné de leur chair quand il assiste aux prestations du Théâtre populaire des Flandres de Cyril Robichez et du Centre dramatique du Nord d’André Reybaz.

En 2012, il rencontre Denise Duong et Arlette Chaumorcel à la Maison de la Poésie des Hauts-de-France.

A la lecture d’Antinéa, poème déclencheur de son nouveau chemin, primé au concours des talents organisé par la Direction générale des Impôts, elles l’encouragent à persévérer dans l’écriture poétique.

Depuis, il est l’auteur de nombreux textes, dont plusieurs ont été récompensés, où il explore son « petit pays » dans une dimension humaniste inclusive des élans de la Fraternité du cœur et les bras d’Agapé.

Présent dans diverses revues et anthologies, membre d’associations dont la Maison de la poésie des Hauts-de-France, intronisé Rosati en 2019, il a fait des lectures auprès des enfants du primaire, animé des heures poétiques auprès d’élèves de seconde, participé  à l’écriture et à la représentation en lecture musicale de « Code Indigénat » (mise en scène de Juan Conchillo, mêlant acteurs professionnels et amateurs).

Depuis récemment, il est invité « à dire » par la Dame brune dans les émissions qu’elle anime sur Radio plus à Douvrin.

Enfin, certains de ses textes sont mis en musique par Christian Dujardin mélodiste au nom d’artiste Chris Descourtils.

Gérard Dhesse est membre du jury du Prix de poésie de la Francophonie

Auteurs des Hauts-de-France ADAN

 

Poésie

Grosse tete couv

Extrait du discours de remise du prix:  Le fil d’une vie pour conter la Vie… Le fil des mots pour en dire un seul . Amour ! Un seul mot, qui englobe tous les autres : famille, fratrie, enfant, vie, et même – pour ne pas dire « surtout » - …mort. Nous devrions aussi ajouter, à cette liste succincte de vocables, celui d’ « amitié » ! Celle qui règne au sein de cette « société anacréontique », créée à la fin du XVIII siècle, en banlieue d’Arras, les Rosati, société toujours présente aujourd’hui et dont Gérard DHESSE est l’un des membres du Comité.

Grosse tête 

Est une histoire d’amour vécue en famille autour de Jean-Marie, enfant handicapé né le 28 février 1955 décédé le 11 décembre 2011 après avoir survécu à ses parents parmi les siens.  Ce recueil a reçu le prix fondation 2023 Frédérique Meunier décerné par la Société des Poètes Français. 


Suite :

Une amitié suffisamment existante et solide pour que Georges GADOMSKI (« Gado »), autre membre administrateur de cette assemblée notoire, illustre de son talent délicat l’ouvrage qui nous a été présenté : un « mariage heureux » qui nous réjouit vivement. Prix de Fondation équivaut aussi à « encouragement » : celui, tout simplement, de continuer votre progression en terre poésie, Gérard ! Et, puisque « jamais deux sans trois »… à l’année prochaine ???" 

 

Ombre

À l’abri du vent

Les nuages blancs

Tissent la dentelle

Le soleil féconde

La robe fleurie

Le rouge et le vert

La douceur de l’air

Légère, emmaillote

L’enfant assoupi

L’oiseau capricieux

Enrichit le Ciel

L’ombrelle sourit

Sur les quatre murs

Ailes de géant

Une ombre surgit

In « Grosse Tête », Auto-édition, 2023

Poésie

Serments d'automne 

De Come l’Atrébate aux bourgeois de Calais, de Shakespeare, Azincourt où l’Angleterre est née, des hauteurs de Vimy fleurant le Canada, des champs de guerre immenses, du sol fertilisé par le sang mélangé, du ciel bleu dans le blé, de l’or dans les cheveux lorsque chante l’été, des entrailles béantes où l’homme a pénétré, de l’ouvrier mineur au marin du delta, du tréfonds de la Terre s’élève la clameur des hommes d’autrefois.
De vestiges en prémices elle éclaire la voie de l’âme inasservie où par-delà les yeux règne le temps du cœur.
Là s’étend mon pays.

G dhesse serments automne

Reflet 
Ce livre en ton regard
Ce jeu d’ombre et lumière
J’en connais le chemin
Je sais ce que te dit le reflet réfléchi
Je sais ce que tu vois du reflet renvoyé
Peu à peu tu te livres ôtes le dernier voile
Ta main guide mes pas vers le sein déchiré
Elle avance sans crainte son port est assuré
Fuselage furtif sur ton corps elle glisse
Ho ! Comme tu l’attends cet instant décisif
Ce désir contenu
Ces multiples caresses
La jointure des lèvres
Nos langues se mélangent à en être sidérées
Tes yeux sont dans les miens au-delà de l’extrême
Ô puissance ce noeud qu’il en faut délier
Se perdre se trouver
Partir et revenir en la force d’aimer

In « Serments d’Automne » (inédit)

" Nœux-les-Mines : Gérard Dhesse récompensé par ses pairs poètes"

Le 31 août 2023, Gérard Dhesse fêtera ses 76 ans. Ce pur produit nœuxois est un amoureux de sa région, des êtres humains et des mots. Il reçoit une nouvelle récompense le 31 mars. Aussi loin que ses souvenirs lui remontent, il a toujours écrit des poèmes. Même au cours de sa carrière aux impôts, qui s’est terminée à Ploërmel dans le Finistère, en tant que conservateur des hypothèques, il a toujours écrit. Il a même été primé au concours des talents organisé par son administration. Parallèlement à cet amour de l’écriture, il s’est consacré à la musique au sein de l’harmonie locale, à la politique en tant qu’adjoint au maire et aussi au football. Fidèle de l’US Nœux, il y sera joueur et dirigeant.

Logo vdnRichard Attagnant 

29 mars 2023 

Photo g dhesse vdn

Si la poésie n’a pas toujours la côte auprès du grand public et notamment auprès des jeunes, Gérard Dhesse poursuit sa quête de donner l’amour des mots, en animant des ateliers d’écriture pour les élèves de seconde à Bruay.

Ce 31 mars, Gérard Dhesse se rendra à l’AGECA à Paris, afin de recevoir le prix de la fondation 2022, pour son livre Serments d’automne. Cet écrit est l’un des huit manuscrits que le Nœuxois a déjà publiés. Le tout dernier, intitulé Grosse Tête, est sorti il y a deux mois. Notre retraité travaille déjà sur le suivant, dont il espère la parution l’an prochain.

Poésie

Fleurs de terril

Premier recueil de poésie et premières réponses à cette question souvent posée par “l’étranger” :

« - Pourquoi restes-tu dans ce pays gris ? Ce pays de pluie ?

 - Attends, écoute et vois, regarde loin… Là-bas »

Le poète voyage mais il n’est pas seul. Dans son sillage l’accompagnent les dessins, les illustrations des « Amis des Arts », association de Noeux-les-Mines,autant d’étoiles qui jalonnent le chemin aux bras d’Antinéa sa première compagne.

« L’orchidée du terril

Fleurit dans ses yeux bleus »

Fleurs de terril

Désabrité

A qui a-t-on ôté l’abri ?

En  une quarantaine de poèmes, à contre sang, rires en fête, malgré toutes les menaces qui pèsent sur une vie en marche, l’Amour se brise de tendresse dans la Ville en état d’ivresse.

« Douce est la traversée sur les vagues ultimes

Sauf pour les hirondelles arrivées de Messine

Au long regard perdu les pieds dans les baïnes.»

Honneur aux images, aux mots en poèmes narratifs et textes concis élaborés de façon plus incisive.  

Illustrations : Isabelle Kosmalsi

Page de couverture : Marc Cayez, "Ceux qui ont espéré"

 

De sabrite

Bruits en Gohelle

Dans un préambule, Gérard Dhesse annonce qu’il va nous parler d’un « peuple mosaïque », de sa région, « son territoire » comme il l’appelle, fortement marqué par l’histoire de la mine.

Il raconte en effet des histoires d’hommes et de femmes ; il ne choisit pas des gens extraordinaires, non. Il nous parle de gens qui nous entourent, que nous côtoyons.

Observateur du genre humain, témoin de son temps, grand défenseur de la planète, citoyen engagé, c’est à nous qu’il parle, c’est de nous qu’il parle, et l’on se reconnaît, et l’on se retrouve.

Après avoir lu ce recueil, plus personne n’osera dire que la poésie, ça ne sert à rien !

Bruits en gohelle

L'homme chiffre

Dans ce recueil, Gérard Dhesse sort son lecteur de son confort pour l’introduire dans le monde des vertiges : vertiges des naissances, des morts, des étoiles ; avec lui, les mots abîme ou abyssal épousent parfaitement leur étymologie : c’est une plongée « sans fond » dans les eaux souvent sombres du non-être ou dans celles de l’illusion de l’être. Des moments furtifs, des flashs, des images incandescentes ; des questions aussi qui taraudent, s’emparent de l’esprit du lecteur et investissent sa psyché.

Qui est cet homme aux prises avec son inconsistance ou sa légèreté, face à l'incommensurable mystère des choses et des êtres ?

L homme chiffre

Pierre noire

Dans cette évocation des souvenirs et impressions d’enfance laissons-nous guider par l’auteur dans ses tableaux aux couleurs de l’Amour de la tendresse de l’amitié et de la volonté partagés.

Le genre est renouvelé où les mots s’assemblent, justes, en ce recueil touchant qui ne le cède pas à quelque aspect larmoyant.

Elargir le sillon, creuser profond, profond, pour trouver l’accès à la terre nouvelle.

Préface : Francis Bricout, ancien mineur fosse 6 d’Haillicourt

Illustrations : Casimir Baranowski

Pierre noire

Rouge sein

« Un crabe a envahi la chambre/ il marche de travers/ ses yeux sont de travers : il ne recule pas :

Tes yeux s’accrochent aux miens

A l’espoir de l’humain…

La mort ne sera pas complice de nos corps

Nous saurons partir et revenir dans la force d’aimer »

Le combat que livre ici le poète, en la fougue des mots, devient à la fois et rempart de tendresse envers la bien-aimée et hommage à la Femme, à toute Femme, dont cette jolie jeune inconnue du poème Pavillon, blessée elle aussi en sa féminité.

Illustrations : Agnès Dumas

Page de couverture : Marc Cayez, « Je ne vivrai pas sans souffrir un jour »

Rouge sein

Livre souvenir

Tout in haut de ch'terri, le vieux mineur sourit

Dans cet ouvrage, particulièrement documenté et richement doté d’anecdotes  savoureuses et de photographies inédites, l’auteur nous fait revivre l’histoire de l’Union sportive de Noeux-les-Mines, depuis sa naissance jusqu’au jour anniversaire de sa centième année.

Découvrons ensemble tous ceux qui ont participé à la vie de cette association, son épanouissement, son apogée, sa pérennité, des anonymes aux plus illustres dont Raymond Kopa, Simon Flak, Gérard Houllier pour ne citer qu’eux.

Découvrons aussi, dans les pas de Camille Tisserand, l’empreinte des Houillères du bassin du Nord et du Pas de Calais avant l’arrivée des établissements Leroy-Merlin au berceau de la ville, en ce pays de la pierre noire où  « Tout in haut de ch’terri, le vieux mineur sourit » dans des parfums d’éternité.

Tout in haut