Crimon Jean Louis

Jean louis crimon

 

Jean-Louis Crimon est né à Corbie dans la Somme en 1949 . Il est le fils d'un jardinier et d'une ouvrière du textile. Professeur d'économie familiale et sociale puis de philosophie il commence en 1979 sa carrière de journaliste au Courrier picard qu'il quitte en 1983, pour travailler à Radio France Picardie comme journaliste jusqu'en 1992. Il est ensuite envoyé spécial permanent de Radio France à Copenhague, chargé de la couverture de l'actualité quotidienne des pays baltes et scandinaves. De 1995 à 2000, il exerce la fonction de directeur de Radio France Picardie. De 2000 à 2002, il est grand reporter à France Culture. L'année suivante, il est présentateur du 22 h et du flash de minuit, puis jusqu'en 2006, présentateur des journaux de 7h et de 7h30. Enfin, de 2006 à 2009, il est rédacteur en chef de la nuit et présentateur du journal de 22h. De 2010 à 2013, il a été bouquiniste sur les quais de Seine. 

Jean-Louis Crimon publie en 2001, au Castor Astral, "Verlaine avant-centre", son premier roman qui reçoit le prix Tristan-Bernard, prix décerné pour la première fois en 1943 à Roger Frison-Roche pour "Premier de cordée". Une parenté flatteuse pour le primo-romancier. Au Castor Astral, Jean-Louis Crimon publiera, de 2003 à 2017, "Rue du Pré aux Chevaux", "Oublie pas 36", "Du côté de chez Shuang" et "Je me souviens d'Amiens". Après un Librio Musique consacré au chanteur Renaud, en 2003, Bio écrite en solo, c'est avec Thierry Séchan, frère aîné de Renaud, que Jean-Louis Crimon cosigne "Renaud raconté par sa Tribu", biographie du chanteur publiée à l'Archipel, en 2006. Dernier ouvrage paru, en 2019 : L'Hortillon des mots", publié aux Soleils Bleus. 

Livres à commander

Hortillon des mots

 

Jean-Louis Crimon arrive à Amiens en septembre 1960, pour son entrée en sixième, au petit séminaire. C'est au cours d'une longue marche à pied, promenade hebdomadaire obligatoire, qu'il découvre les hortillonnages. Dans une lettre à ses parents datée du 12 janvier 1961, l'élève Crimon note simplement : "Nous revenons de promenade, nous avons été à la Caisse d'Epargne à Saint-Pierre et à Camon, en revenant nous avons vu les hortillonnages, l'eau est gelée..."

Je me souviens damiens 1ere couv

 

Sur le mode de l'inoubliable Georges Perec, Jean-Louis Crimon a écrit, composé, chanté et déclamé 480 " Je me souviens d'Amiens ", sa ville de cœur depuis 60 ans.
Ce livre est l'une des plus belles déclarations d'amour jamais faites à une ville, à la fois autobiographie de la ville et autoportrait de l'auteur, ce guide touristique d'un genre nouveau fait de l'invitation au voyage dans le passé la meilleure des motivations pour découvrir le présent d'une cité. Dans les pas de Manon Lescaut, de Choderlos de Laclos, de Marcel Proust, de Jules Verne, de Roland Dorgelès, et de tant d'autres, tous " passés par Amiens

Article courrier picard crimon

Du cote de chez shuang

 

Boris Vian a écrit L'Automne à Pékin, mais ça ne parle ni d'automne ni de Pékin. L'auteur de ce roman a voulu écrire L'Automne à Chengdu, et que ça parle un peu d'automne et un peu de Chengdu. De Confucius aussi. De Mao. Des pandas. Du pays du capitalisme rouge. De l'empire du Milieu devenu l'empire des Extrêmes. De la Chine d'aujourd'hui et de la Chine d'autrefois.

Baroque. Loufoque.
Poétique. Politique.
Désopilant, et tombant pile pourtant.
Love Story asiatique et chimérique.
Onirique et ironique.

Du côté de chez Shuang est un roman d'amour et d'humour. Humour débridé. Un amour unique au pays de la multitude.

Oublie pas 36

 

" Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent. " Telle est l'unique certitude de Luis, Républicain espagnol ayant fui le régime de Franco. Luis travaille de nuit pour mieux militer le jour. Avec lui, au début des années 1970, aux entrepôts de La Ruche, il y a quelques décalés du travail et des employés temporaires. Parmi eux, un étudiant en philo que Luis va prendre sous son aile, pour lui apprendre tout ce que l'université n'enseigne pas. Mais nous n'avons rien retenu des leçons du passé. Ce roman, c'est une histoire de leçons et une leçon d'Histoire. La grande Histoire des petites gens, des ouvriers, des travailleurs, même si ces mots semblent devenus tabous. Ce livre nous parle d'un temps que beaucoup feignent de ne pas connaître : 1936, le Front populaire, les premiers congés payés, les droits sociaux, la retraite, la sécurité sociale. Des mots aujourd'hui vulgaires ou obsolètes.

Renaud raconte par ses proches

 

Cette nouvelle biographie est un état des lieux. Une tentative d'analyse d'un point noir, d'une traversée du désert, d'une cassure, entre l'homme d'un quart de siècle, et celui du demi-siècle.
Renaud, un homme adulé d'un public, chanteur comblé, vendant des millions de disques, a été le symbole d'une génération de jeunes des cités, dont il est devenu le porte-parole parce qu'il a d'abord su leur parler et devenir leur " copain ". Symbole aussi d'un idéalisme qui se verra abouti en 1981 avec l'arrivée de la gauche au pouvoir en France.
Puis Renaud a fui le monde, les studios, la célébrité. Déprime, séparation, alcool ont jalonné ce chemin de croix qu'il a assumé avec Boucan d'enfer, sorti en 2002. Cet album de la renaissance a su toucher un public plus large encore : profil bas, toujours aussi attachant, le gavroche des faubourgs n'en reste pas moins pamphlétaire et règle ses comptes à grands coups de rimes assassines. Espoir, fraternité, justice sociale, humanisme...
Thierry Séchan, Jean-Louis Crimon et Dominick Martinot-Lagarde ont recueilli les témoignages de ses proches : Solange et Olivier Séchan, ses parents, mais aussi Robert Charlebois, Axelle Red, Sarcloret, François Walthéry, Vincent Taloche, Jean-Pierre Buccolo, Alain Lanty, Jack Lang...

Renaud se chan

 

Trente années de carrière, plus de douze millions de disques vendus, des chansons toujours vivantes dans la mémoire collective, des textes inoubliables : " Hexagone ", " Laisse béton ", " Dans mon HLM ", " Miss Maggie ", " Mistra gagnant ", ou encore " En cloque ", " Morgane de toi ", " Dès que le vent soufflera "...

Depuis ses premières chansons, écrites sur les bancs de la Sorbonne occupée, dans l'effervescence de Mai 68, Renaud a su garder une étonnante liberté de ton et de pensée. Autoproclamé " chanteur énervant ", il chante l'amour avec une tendresse inouïe, et la bêtise avec une drôlerie assassine.

Plus que jamais " rebelle, vivant et debout " Renaud semble aujourd'hui renaître des cendres de Mister Renard. Une belle occasion de saluer le parcours exceptionnel d'un artiste qui a réussi, selon la formule de Frédéric Dard, faire " le boulot de Verlaine avec les mots du bistrot ".

 

Rue du pre aux chevaux

 

L'enfant habite rue d'en bas. Il aimerait habiter rue d'en haut. Rue d'en bas, c'est froid, humide. Trop près de la rivière et des marais. Mais la rue d'en haut n'est pas pour sa famille, ni pour lui. Son seul ami, Romano, fils de romanichels, lui apporte chaque fin d'hiver la part de rêve qui fait défaut rue d'en bas. Le rêve se nomme rue du Pré aux chevaux. L'enfant s'invente une conjugaison extraordinaire qui serait le roman de son enfance et de sa vie tout entière. Huit chapitres : Je, Tu, Il, Elle, Nous, Vous, Ils, Elles. Huit pronoms pour conjuguer et conjurer une enfance misérable et lumineuse à la fois. Ce nouveau " roman des humbles " rappelle l'univers magique de Verlaine avant-centre.

 

Verlaine avant centre couv

 

Cet hommage à l’univers secret de l’enfance a pour toile de fond l’année 1958, l’épopée de la Coupe du Monde et le légendaire Stade de Reims. Un enfant de 9 ans est partagé entre une mère qui le voudrait écrivain, et un père qui le rêve footballeur. Et puis il y a cette arrière-grand-tante qui aurait été l’intime du Verlaine de Jadis et Naguère

 

Nouvelle danoise

 

C'était en avril de ma dernière année à Copenhague que cette histoire m'est arrivée. Je passais devant la vitrine de l'antiquaire-bibliophile. Une curieuse paire de gants attire mon regard. Un petit texte en anglais indique que les gants ont appartenu à Hans Christian Andersen et que leur prix est de 8.000 couronnes danoises ( 7.000 francs français ) Je pousse la porte et d'emblée, confie à la propriétaire des lieux, mon vif intérêt pour la chose.

- Pas question, ça doit rester au Danemark. Mais vous, qu'en ferez-vous ?

- Madame, je vais vous expliquer pourquoi , quand j'aurai fait l'acquisition de cette paire de gants, je rentrerai chez moi, dans mon appartement et m'installerai à ma table de travail. Délicatement, je sortirai les gants de leur emballage de carton, et je les passerai et me mettrai à ma machine à écrire, une machine à écrire danoise, madame, achetée au marché aux puces d'Israël Plads, avec un clavier non pas de vingt-six lettres, comme dans l'alphabet français, mais de vingt-neuf lettres, avec les trois voyelles danoises, æ, å et ø...

- Vous êtes fou, monsieur.

- Non, madame, passionné, simplement passionné.