Desor Carmen

" Tout pour la musique..."

Elle est passionnée par la musique pianistique, la Pologne et Frédéric Chopin. Rien d’étonnant donc à ce que ces thèmes récurrents constituent les piliers de son écriture : « Quintessences », « Le piano-feu », «Promenade avec Chopin » en sont une belle démonstration. Son troisième roman dans le genre « anticipation » intitulé LE VARSOVIEN vient de paraître en mars 2024 chez MVO Editions. Il réalise la prouesse de combiner dans un même livre sa fascination pour la Capitale polonaise et l’un de ses habitants les plus illustres. Cependant, plus question de musique ici. C’est l’essence même d’un être à part qui viendra titiller les consciences. Très interpellant, LE VARSOVIEN pose la question essentielle : jusqu’où la science peut-elle se permettre d’aller sans violer l’éthique ?

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Une ressemblance stupéfiante

Adam est un modèle expérimental - un MoEx dans le jargon des chercheurs. Mais lorsqu'il leur est remis clandestinement, ses parents adoptifs ne le savent pas encore. Est-ce un enfant volé ? Que signifient ces accès de fièvre inexplicables ? Pourquoi lors de ses séjours à l’hôpital disparaît-il dans des Unités Spéciales ?

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Sept années ont passé. Le père est muté à Varsovie. D'emblée, la ville agit sur l'enfant comme un catalyseur. Son caractère change, les vocables polonais le séduisent et remontent en lui comme un langage oublié. Lorsqu'il aperçoit l'Église des Visitandines, il sait instantanément qu'il y est déjà venu. Mais comment est-ce possible ? Et puis, il y a ce mendiant sur le parvis, qui l'attire comme un aimant. Et encore ce jeune pianiste. Entre eux s'établit alors un rituel incompréhensible aux yeux des adultes. Bientôt, leur ressemblance avec Chopin apparaît comme une évidence. Se pourrait-il que…

Avis de lecteur : C'est passionnant, palpitant (à la limite du thriller, parfois), souvent très émouvant, voire poignant, et aussi très interpellant : jusqu'où la science peut-elle se permettre d'aller sans violer l'éthique ? Autant le savoir :une fois le livre ouvert, on n'a plus du tout envie de le lâcher. Merci à l'auteure pour ce grand plaisir littéraire."

Le témoignage d'une âme fidèle

Carmen Desor est une âme fidéle . Elle n'a pas oublié Alain Amand , ce pianiste originaire du Nord, disparu prématurément en 1995, à l'âge de 35 ans. Premier Prix de Piano à l'unanimité et Premier Prix de Musique de Chambre du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris . Lauréat de plusieurs Concours Internationaux

Cet ouvrage littéraire lui est dédié . Il ravivera la mémoire de ceux qui l'ont connu et le fera découvrir aux plus jeunes et à ceux qui n'ont pas eu l'occasion de le croiser. Ses nombreuses références musicales intéresseront musiciens et élèves des conservatoires : œuvres pianistiques, interprètes, notes pédagogiques, parcours des futurs concertistes français (Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, concours internationaux) ...

Ce récit -qui se lit comme un roman- retrace également et simplement la poignante histoire d'un homme condamné par la maladie, au futur hypothéqué et aux ambitions très tôt annihilées, son courage, ses peurs, et son combat digne et lucide auquel assistera l'auteure. Histoire de leur rencontre, histoire tout à la fois simple et extraordinaire d'un amour impossible.

Alain Amand et ses facettes multiples, comme autant de Quintessences...

Virtuosité et interprétation

Une interprétation « géniale » dépend-elle uniquement de la virtuosité, ou exige-t-elle de l'artiste des perceptions, un ressenti, une souffrance ou une exultation particulièrement exacerbées qui le feront basculer dans un monde suprasensible que seuls quelques êtres peuvent appréhender ? Et ce basculement est-il sans danger pour l'interprète qui va y trouver un exutoire bienvenu, ou va-t-il enfermer celui-ci dans une souffrance plus grande encore, voire dans la folie ?

A l'inverse, la virtuosité suffit-elle pour obtenir une interprétation remarquable ? Qu'est-ce qui fait qu'il y a les interprètes de génie, et les autres ?

Le Piano-Feu aborde ces questions essentielles en analysant l'un des multiples chemins qui mènent un enfant à la découverte angoissante de sa virtuosité et du sens profond de la musique. Il aborde les thèmes des dangers de l'art et celui, fascinant et mal connu, de la synesthésie, en retraçant l'éclosion à la musique d'un enfant synesthète habité par les sons et les couleurs que ceux-ci engendrent en lui.

Sa naissance à la musique sera également pour le jeune Aubin une naissance à un amour exclusif et singulier.

Promenade en compagnie de Chopin

Le texte marie deux dimensions.

D'une part, la promenade à travers Valenciennes, ses ruelles, ses places, ses églises, son musée, incite le lecteur à connaître ces beaux endroits de la ville dont l’auteur parle avec tant d'amour et d'attachement.

D'autre part, les épisodes biographiques et les citations le familiarisent avec le personnage de ce grand compositeur qu’est Chopin, et de sa Pologne natale.

Et puis, une fin surprenante - le personnage d'Alain Amand qui boucle le tout.