Bouassa Eudes
Ingénieur en risques industriels, Eudes Bouassa partage son temps entre son travail, sa vie de famille et sa passion pour l’écriture. A l’origine très axé sur la poésie, il aime l’idée de varier les voix, ce qui le conduit à explorer des voies nouvelles. Habitant des Hauts-de-France, il s'est attaché à sa patrie d’adoption, la Picardie où il a passé l’essentiel de son cursus supérieur, en chimie d'abord , à la faculté des sciences de l’UPJV , plus tard à l’IAE et enfin au CESI à Arras pour une spécialisation dans les risques industriels " L’écriture procède finalement de ce désir profond jusqu’ici enfoui en moi : partager !"
Eudes Bouassa concourt au prix de la Poésie 2024 de l'ADAN.
A paraître en 2024. Editions Maïa.
" Cette lettre que je ne vous lirai jamais" : Livre témoignage dans lequel, l'auteur raconte à sa mère disparue son monde d’avant , un monde qu'il ne lui a jamais conté et le monde d’aujourd’hui tel qu'il le perçoit.
Cette lettre que je ne vous lirai jamais
Ô il m’a fallu du temps pour tout encaisser, autant pour accepter que ce bruit de machines que j’entendis lors de cet ultime appel – à celle qui aujourd’hui vous accompagne et combien cruellement nous manque et à Isa, qui toutes deux vous veillaient dans ce lit du dernier soupir – était, en quelque sorte, notre dernier échange. Vous, sous respirateur, et moi, à des milliers de kilomètres à l’autre bout du monde et, entre nous deux, ces bips lancinants que le temps prolonge dans mon esprit. Il y a des bruits qui résistent à l’oubli, tout comme il existe des silences doués d’une inavouable éloquence. Et j’entends encore le vôtre. Oui, ce jour-là, il n’y eut pas ce sourire solaire qui d’ordinaire éclairait votre voix. Ce jour-là, il n’y eut pas de mots. Comme si le silence suffisait à lui seul à remplir le vide et à contracter l’espace. J’ai ce sentiment…
De quoi s’éclaire la terre qui met en terre ses propres étoiles
Ce récit poétique est centré sur le Gabon où une classe s’approprie l’essentielle des richesses et où on n’offre aucune voie à la jeunesse, aucune espérance. Et si un pays rayonne par la félicité de son peuple, de quoi donc s’éclaire une terre qui s’emploie à mettre sous éteignoir toute tête qui dépasse. Le récit prend la forme d’une sorte de dialogue entre un vieillard (Le Griot) et un arbre (L’arbre). Le premier revenant après s’être retiré un temps de la vie de la cité, ne reconnait plus le pays dont il s’était absenté un peu plus tôt. Alors il engage la discussion avec la vieille essence qui a été témoin de tous les méfaits du pays.
L’ombre du soleil – Il revient à l’homme de réessayer l’humain
L’idée principale vient que lorsqu’il y a un drame, on s’exclame spontanément : ce n’est pas humain ! derrière cette interjection se cache donc une idée même mal définie qu’incarne inconsciemment en nous, l’humanité. Alors si l’humanité est la voie de l’homme, pourquoi attendre le drame pour s’en saisir ?
C'est un recueil de textes né de la paternité de l'auteur. La naissance de ses filles a fait naître en lui des questions existentielles sur l’enfance, le processus de la paternité, le deuil de la mère, la relation au divin, en même temps que se pose la question: peut-on tuer pour Dieu ?
Ces deux recueils poursuivent le questionnement initié par " Une vie un cri": l’amour, la beauté, la relation à l’autre, etc. Il y a également un regard porté sur le fait politique avec épicentre la terre natale de l'auteur, le Gabon, qui partage le paradoxe de plusieurs pays africain, terre riche et peuple pauvre.
C’est un voyage où le questionnement nourrit l’aventure, où l’interrogation ne se tient jamais loin. C’est un voyage d’esprit où l’esprit sonde le monde, ce qui le compose et tente d’en saisir l’essence. C’est une quête infinie, du sens des choses, de la beauté, de l’amour, lesquels finalement ne s’exprimeraient pleinement que dans le rapport à l’autre, cet autre qui peut être soi-même, le prochain, la nature dans ce qu’elle a de physique ou d’éthéré.