Issue d’une famille d'artistes, Anne-Sophie Bastin a grandi dans ces univers artistiques. Toutes les muses ont accompagné sa vie : la musique — elle est, auteure-compositrice-interprète — mais aussi la mise en scène.
Également avocate et coach, elle définit son projet comme inscrit dans une « démarche engagée et humanitaire ». Passionnée, les bénéfices récoltées, si tant est qu’il y en ait, sont intégralement reversés à des causes sociales, en particulier à des personnes dans le besoin ou aux mouvements citoyens comme celui des Gilets Jaunes, auxquels elle est personnellement impliquée.
Son second spectacle, Notre jour viendra, est né de son imaginaire enfantin. Depuis son enfance, « l'imaginaire celtique me fascine, explique-t-elle. L'Irlande, cette île que même Jules César n'a jamais réussi à conquérir pleinement, nourrit mon imaginaire. En me documentant, j'ai été profondément émue par le combat de Bobby Sands et des militants irlandais : ces personnes qui placent l'humain au centre du pouvoir, qui rappellent que la politique doit être au service des citoyens. Ce spectacle est mon deuxième en tant que compositrice et interprète, dans la lignée de mes projets précédents qui, eux aussi, portaient des causes fortes. »
Peut-on relier cette histoire à votre militantisme auprès des Gilets Jaunes ?
« Tout à fait. J'ai été l'une des premières à m'engager dès novembre 2018, pour des raisons humanistes. Je suis à la fois manifestante et avocate, j'ai défendu les Gilets Jaunes face à une répression gouvernementale souvent brutale. En tant que citoyenne, je me suis reconnue dans ces voix qui ont pris la rue pour se faire entendre. Dès cet appel de novembre 2018, j'ai rejoint le mouvement national à Paris et participé à toutes les manifestations. Mon engagement ne s'est pas arrêté là : j'ai rassemblé des amateurs, des artistes professionnels, pour monter une création collective, un spectacle qui donne une voix à cette révolte populaire, avec une exigence artistique forte. »