Sarah Hollier, ou comment rendre sa névrose utile

Le 29/11/2025 0

Sarah Hollier a récemment rejoint l’équipe de l’ADAN en tant que webmaster. Découvrez son parcours, ses envies et ses projets.

De professeure de français à correctrice

Ancienne professeur de français, Sarah Hollier est désormais relectrice-correctrice, un métier qui lui correspond davantage. Elle définit le métier de correcteur comme celui d’un « névrosé qui aime les autres » ; ce qui, d’après elle, résume son tempérament. Pour elle, « la correction implique énormément d’échange et de confiance vis-à-vis des auteurs que l’on corrige. Il faut savoir respecter leur style, leur vision ». Ce qu’elle préfère, c’est « l’échange avec les auteurs ! »

À 25 ans, après quelques mois en tant que professeure de français, et dépressive depuis longtemps, elle quitte l’Éducation nationale. Elle ne s’est pas sentie légitime face à ce métier. « Mes cours n’étaient pas extraordinaires, je n’arrivais à gérer ni mes classes ni la pression de l’Éducation nationale », confie-t-elle. Mais l’envie d’aider les autres, les auteurs et les élèves a toujours fait partie d’elle. Elle a exercé le métier de libraire puis s’est formée au métier de correcteur. Depuis deux ans, elle donne également des cours particuliers qu’elle apprécie énormément.

Son engagement auprès de l’ADAN

Après être devenue correctrice, elle a recherché une association permettant de rencontrer des auteurs dans les Hauts-de-France. La charte de valeurs de l’ADAN, ainsi que l’engagement de ses membres en milieu pénitentiaire, l’ont immédiatement séduite. Après un premier échange très enrichissant avec Antoine Duclercq, elle adhère à l’association. Bien qu’elle soit membre depuis deux ans, elle avait jusqu’alors le sentiment de rester en marge des activités. Désireuse de s’impliquer davantage, elle en parle à Antoine, qui lui propose alors de devenir la rédactrice web du site de l’ADAN. Elle accepte avec enthousiasme. Ce rôle lui permet d’allier son métier — s’effacer pour mettre en valeur les autres — et sa curiosité naturelle. Chaque fiche auteur devient pour elle une nouvelle découverte. Honorée par cette fonction, elle souhaite l’exercer avec humanité et efficacité.

Sans projet précis en tête, elle aimerait créer « quelque chose où des cultures très différentes se rencontrent ». Ce qu’elle « apprécie en particulier dans la culture, c’est qu’elle est très variable et diverse ». D’après elle, « quelqu’un qui a une culture très académique pourra toujours voir un nouveau monde s’offrir à lui s’il croise un amoureux de jeux vidéo, par exemple ». C’est une culture très différente, mais toujours intéressante et riche, et elle espère faire se rencontrer ces mondes si différents, mais qui se complètent.

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