Ophélie Desnoulez - de l'oral à l'écrit

Le 03/12/2024 0

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Ophélie Desnoulez est écrivaine publique, lectrice correctrice et biographe . 

Elle exerce également en libéral le métier d’orthophoniste. Elle est aussi chroniqueuse pour Auteurs des Hauts-de-France. 

Rencontre avec l'une de nos 30 experts de l’écrit 

 

Propos recueillis par Benoit Lorsin - Administrateur - Référent communication 

ADAN :  L’ADAN est une association d’auteurs et d’experts de l’écrit des Hauts de France qui regroupe une centaine de membres. Comment décririez-vous votre lien avec la région ? En quoi influe-t-elle sur votre activité d’écrivaine publique?

OD : Je suis née dans le Nord, je vis dans le Nord et je ne pense pas le quitter. Issue de famille de mineurs, je suis fière de mes racines. Ma grand-mère me racontait son enfance difficile, sa vie de mère veuve trop jeune (mari mineur décédé à cause de la mine) et comment elle a élevé seule ses enfants. Mes parents sont partis de rien et ont travaillé dur. On assimile souvent le Nord comme une terre pauvre et démunie mais notre région est riche d’humanité et d’entraide. En tant qu’écrivaine publique, j’aide les personnes en difficulté face à l’écrit.

ADAN : Vous exercez le métier d’orthophoniste en libéral, comment l’articulez vous avec vos activités d’écrivain public et de lectrice correctrice ?

OD : J’aimerai pouvoir exercer à temps plein ces récentes activités autour de l’écrit. Je me suis libérée deux jours par semaine afin de les développer. Cette activité principale, proche de l’humain, m’a permis de me rendre compte de manques de connaissances de la langue française de la part d’un grand nombre de personnes. Beaucoup ne savent pas s’exprimer à l’écrit. En tant qu’écrivaine publique, je traduis l’oral en écrit.

ADAN : Vous êtes également rédactrice pour le web et vous travaillez actuellement sur un roman. Chaque type d’écriture a ses exigences et ses contraintes, comment passez vous de l’un à l’autre ?

OD : Je n’ai pas développé davantage le métier de rédactrice web (je ne le suis plus). En effet, ce type d’écriture ne me convenait pas. Il était trop technique. Il manquait d’humanité. Cette écriture demande d’intégrer obligatoirement des termes, des mots clés afin d’améliorer le référencement et je ne me sentais pas libre de mes mots.

Par contre, j’ai développé l’écriture de biographie qui correspond énormément à mes attentes : aider autrui à écrire, leur vie de surcroît, mais surtout établir une relation hors du commun. Raconter la vie, belle ou moins belle des narrateurs, est si enrichissante. 

ADAN : Quels sont les principaux points communs et les principales différences entre vos activités ?

OD :  Les points communs, ce qui m’attire dans mes activités et qui fait que j’ai eu envie de les développer sont l’empathie, le contact humain, la curiosité également (sans être malsaine ) . Les différences : j’avoue ne pas en voir beaucoup. En orthophonie, je suis constamment en présence de personnes en difficultés. Lors de mes activités autour de l’écrit, j’alterne entre contact humain et solitude face à l’ordinateur. Est-ce une différence ? Peut-être un peu. Cela me laisse la possibilité de laisser voguer mon imaginaire, mon esprit. J’aime parfois être « seule » avec moi-même.

ADAN : A quel moment comment vous est venu l’envie de vous lancer en tant qu’écrivain public et correctrice ? A quelle période de votre existence ? Quel a été le déclencheur?

OD : Étrangement, à l’âge de 40 ans, l’année de mes 40 ans. Est-ce la crise de la quarantaine comme on l’appelle ? J’ai ressenti comme un ennui lors de mes séances de rééducation. La sensation de stagner, de tourner en rond, de faire souvent la même chose. En réfléchissant à une éventuelle reconversion, j’ai découvert le métier d’écrivaine publique ; cela a été ma première formation. Je ne sais plus dans quel ordre mais j’ai participé au concours de nouvelles « Le Souffle coupé » de l’ADAN et j’ai renoué avec l’écriture. Grande lectrice, je m’essayais parfois à l’écriture. La nouvelle a été publiée dans le recueil. J’en étais fière. J’ai participé à d’autres concours. J’adorais m’installer devant mon ordinateur, j’adore toujours. J’ai dernièrement obtenu le 3e prix d’un concours de nouvelle organisée par l’hebdomadaire L’observateur de l’Avesnois.

La formation initiale d’écrivain public, m’a fait découvrir les métiers de lecteur-correcteur et de biographe mais je ne me sentais pas assez compétente dans ces domaines. J’ai donc suivi deux nouvelles formations afin de m’améliorer.

ADAN :  Quels sont les auteurs, d’hier et d’aujourd’hui, que vous appréciez le plus et quels sont qui vous ont le plus influencé ?

OD : Je suis plutôt lecture d’auteur(e)s contemporains. J’apprécie Virginie Grimaldi, Agnès Ledig, Françoise Bourdin, Gilles Legardinier, Laure Manel. J’aime les romans qui parlent d’histoire vraie, d’histoire plausible dans notre société actuelle. Mon adolescence a été rempli de la bibliographie complète de Mary Higgins Clark.

Virginie Grimaldi est une auteure qui m’inspire : ses romans sont si attachants, si vrais. 

ADAN : Vous êtes en train d’écrire un roman pour la jeunesse. Pourquoi avoir choisi ce  genre littéraire pour votre premier roman ?

OD : Certainement parce que je suis proche des enfants… L’histoire que j’avais en tête (qui a pris forme alors que je n’avais que 14 ans) renaît aujourd’hui. Difficile de répondre : chaque histoire que j’imagine prend des enfants pour héros, je ne sais pas pourquoi…

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