" Je suis jeune, il est vrai .."

Le 02/07/2024 0

Nicolas Debelvalet , 15 ans, benjamin d' Auteurs des Hauts de France , nous raconte la genèse de sa vocation littéraire. 

Je m’appelle Nicolas Debelvalet, j’ai quinze ans et je suis scolarisé au lycée Jan Lavezzari de Berck-sur-mer. L’année dernière, je publiais mon premier roman, Croque-Z, en adieu à ma vie de collégien.

Cueillir le jour comme nous l’enjoint le « Carpe Diem » d’Horace

Plongé dans le milieu scolaire dès l’enfance par ma mère professeure de lettres classiques, et comme désormais intimement lié et attaché à lui , je fais partie des enfants qui se rendent à l’école, au collège ou au lycée, un grand sourire tracé sur le visage.

L’année dernière, je publiais mon premier roman, Croque-Z, en adieu à ma vie de collégien.

Croque z Mais quels adieux, vous direz-vous ? Connaissez-vous réellement beaucoup de vieux collégiens chamboulés par leur départ au lycée ? Comment, vous dites-vous alors, sans doute, peut-on être suffisamment mélancolique pour adresser un si long au revoir à un établissement ? Pourtant, le collège Jean Moulin de Berck, n’est pas qu’un simple établissement, en réalité, et on ne peut le réduire à cette simple appellation. Le collège Jean Moulin, c’est tout d’abord le point de départ de l’émancipation personnelle, cet endroit où on se cherche longtemps, nous, adolescents boutonneux et incompris, jusqu’à finir par se découvrir nous-mêmes. Le collège Jean Moulin, c’est le lieu des premiers complexes, des premiers chagrins, mais au-delà de tout ça, c’est le lieu des premiers amours, des premières joies, des plus grandes réjouissances, aussi puériles et futiles soient-elles. Le collège Jean Moulin, c’est le lieu des premières rencontres, cet endroit où l’on finit finalement par comprendre que certaines personnes en valent bien plus la peine que d’autres, cet endroit aussi, où l’on apprend que les vrais amis, se comptent sur les doigts d’une main. Le collège Jean Moulin, c’est le lieu d’un premier enrichissement, d’un premier apprentissage, qui nous enseigne que le monde est parfois moins rose que dans nos livres ou nos dessins-animés. Au fond, le collège Jean Moulin, c’est le lieu où l’on grandit à notre rythme, où notre personnalité s’affine pas à pas.

Arrivé en troisième, lorsque j’apercevais le lycée pointer le bout de son nez, j’ai pris conscience de toutes ces choses… C’est comme ça qu’est née la peur d’oublier… Perdre tous ces souvenirs, que mes plus belles rencontres m’échappent à jamais… Que le collège Jean Moulin, devienne étranger… C’est donc en m’armant d’une forte détermination que je décidai au milieu de l’année de graver dans ma mémoire, à l’encre de ma plume ces moments passés au collège.

Un matin, je fais une demande assez inhabituelle à mes amis et à certains de mes professeurs : accepteriez-vous de faire partie d’un livre que je voudrais écrire… ? Étonnamment, je n’ai eu que des réponses positives, et petit à petit, de plus en plus de collégiens et de professeurs s’intéressaient au projet. Alors que le manuscrit se construisait au fil des jours, un certain engouement a fini par se tisser autour de Croque-Z : c’étaient maintenant des dizaines d’adolescents, allergiques à la littérature pour la plupart, qui s’essayaient à la lecture pour découvrir la suite de notre récit.

Et puis, quelques mois plus tard, au moment de taper sur le clavier de mon ordinateur l’ultime caractère du roman, j’ai décidé de lancer le processus d’édition pour en faire un authentique livre papier, donner la possibilité à chacun de se procurer ce souvenir, et d’achever notre aventure de la plus belle des manières.

Je croyais que cette histoire allez se terminer ainsi, mais, le destin en a voulu autrement. En tapant sur le bouton « PUBLIER », coloré d’un rouge vif, luisant et attractif, je lançai en réalité le début d’une aventure mille fois plus grande.

Aujourd’hui, je continue d’écrire, quand les devoirs du lycée me laissent quelques heures de tranquillité. J’ai participé à deux salons du livre qui m’ont permis de rencontrer les lecteurs et d’échanger avec eux ; j’ai été nominé parmi les personnalités de l’année Nord littoral 2023  et depuis quelques mois maintenant, je fais partie de l’ADAN, l’association des auteurs des hauts de France. Ce beau voyage ne semble pas encore avoir envie de se terminer…

Il faut capturer l’instant présent, pour l’immortaliser à jamais. Mes années collège sont révolues. Tout est éphémère et aspire à disparaître un jour. Ce beau voyage nous murmure alors à tous discrètement, qu’à l’instar de ces quatre années au collège Jean Moulin, il faut cueillir le jour comme nous l’enjoint le « Carpe Diem » d’Horace et prendre conscience de la fugacité de la vie que l’écriture peut pérenniser.

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