L’appel du large : un choix de vie aux États-Unis
Venue aux États-Unis par « curiosité et élan du cœur », Isabelle Balot décrit la fascination exercée par l’immensité des paysages américains et par « l’esprit d’initiative » qui caractérise ce pays. Elle en reconnaît les contradictions – fractures sociales et tensions politiques – mais insiste sur la générosité discrète de ses habitants et sur les valeurs fondatrices qui continuent de l’inspirer.
La poésie comme témoin de l’horreur
Marquée par le génocide du Darfour auquel elle a été confrontée sur le terrain, l’auteure a choisi d’écrire « pour porter une vérité plus nue que n’importe quel rapport officiel ». Pour elle, la poésie a ce pouvoir rare : donner une voix aux victimes et transformer l’horreur en un langage que l’âme humaine puisse contenir.
Ses textes n’ont pas vocation à édulcorer la violence mais à « allumer de petites torches dans les ténèbres », en permettant aux lecteurs d’approcher la douleur avec authenticité.
Quand la poésie sensibilise sans choquer
Parmi ses textes marquants figure Enfants-Soldats, inspiré d’une mission de démobilisation de l’UNICEF au Sud-Soudan. Face à ces centaines d’enfants arrachés à la guerre, Isabelle Balot a ressenti la nécessité de préserver leur mémoire à travers le poème. Elle voit dans la poésie un contrepoids à la saturation d’images violentes, un moyen de sensibiliser sans traumatiser : « Elle permet d’accéder à des vérités profondes, en s’adressant à l’âme, au cœur et aux tripes autant qu’à l’esprit. »