2e Salon du livre ADAN - CRESPIN 2025

Le 17/03/2025 0

Par Ophélie Desnoulez , référente communication ADAN. Entretien avec quatre amis de plume ADAN , participants à ce salon : Marie-Colette (M.-C.), Joëlle Lartelier (J.L.), Brigitte Cassette (B.C.)  et Jean-Claude Renault (J.-C. R.)

Le 29 Janvier 2025, la municipalité de Crespin organisait son second salon, généraliste cette année , en partenariat avec Auteurs des Hauts-de-France ADAN, comme en 2024, un salon axé sur la mise en valeur des auteurs dans un cadre collectif et sur le développement du lien auteur - lecteur. Merci à James , réalisateur, pour l'excellent reportage réalisé par Crespin TV, à Monsieur Le Maire, Philippe Golinval et à Madame Stéphanie Mannino, adjointe à la culture et au patrimoine pour leur implication. 


" de jolis moments de partage avec parents, enfants et grands-parents"

Ophélie Desnoulez : Pourquoi participez-vous à un salon du livre ? Pourquoi celui de Crespin, le 26 janvier en particulier ?
Marie Colette : Marie colette conteuse harpe
Je participe à des salons du livre afin de faire connaître mes albums, de rencontrer et échanger avec mes lecteurs et de rencontrer d'autres auteurs. Celui de Crespin car je ne suis jamais allée dans ce secteur (Valenciennois) et qu'il est dédié aux auteurs ADAN donc c'était aussi pour moi l'occasion de rencontrer et faire connaissance avec les adhérents et auteurs ADAN que je ne connais pas beaucoup car je n'y suis que depuis avril 2024.
J.L. : Après quelques gros problèmes avec une ME belge pas très sérieuse, j’ai préféré m’investir dans l’autoédition. Les salons du livre me permettent : de rencontrer des lecteurs qui remarquent et s’intéressent à mes écrits, de découvrir des auteurs et autrices que je ne rencontrerai pas autrement, de lier des liens d’amitié et de partages, des idées et des astuces, ainsi que d’autres informations sur les salons… mais également la convivialité du moment. Crespin, car il était organisé par l’association ADAN, dont je suis membre. Ce groupe de bénévoles désire transmettre des valeurs telles que l’amour des mots, de l’imaginaire, de la poésie… De plus, participer à un premier salon du livre, organisé dans une ville de quatre mille habitants est un évènement culturel important pour ces citoyens.  
B.C. : Le partage des ouvrages au public fait partie intégrante du métier d'auteur(e). Après s’être investi de longs mois, bien souvent esseulé dans son bureau, l’auteur apprécie en général ces échanges en face à face avec les visiteurs. Lorsqu'un nouveau salon fait son apparition dans le circuit, j’avoue que je suis assez impatiente de le découvrir. Il ne m’a pas été possible de participer à la première édition en raison d’un déplacement hors région. C’est la raison pour laquelle je me suis rendue à Crespin, à l’occasion de la deuxième édition, en covoiturage avec Valérie Florian, membre du Conseil d’Administration de l’ADAN, amie et auteure pour la jeunesse. Crespin fait désormais partie des nouveaux salons existants dans les Haust-de-France, il était normal que je le teste. À ce propos, je peux notifier, après recueil d’avis divers, que l’équipe organisatrice a bien pris en compte les remarques qui lui avaient été faites au terme de la première édition (plus de livre à offrir gratuitement par les auteurs présents, collation offerte pour le déjeuner, eau et café à disposition).
J.-C. R. : Je participe aux salons pour partager avec les potentiels lecteurs ou simplement les curieux, notamment en ce qui concerne l’Histoire présente dans certains de mes ouvrages, rencontrer d’autres auteurs et acteurs du livre et de l’écriture.
Quant à Crespin, c’est une aventure loin de ma zone géographique, mais aussi un salon auquel contribue l’ADAN. Membre de l’ADAN, j’apportais ma modeste petite pierre.

Ophélie Desnoulez : Quel a été l’accueil de votre ou vos livres par le public ?
M.-C. : Accueil très chaleureux, de jolis moments de partage avec parents, enfants et grands-parents.
Joelle Lartellier :  Joelle 4
Mes livres font partie de la littérature jeunesse et, malheureusement, il y eut très peu ou pas de jeunes lecteurs. Certains adultes ont été curieux mais la vente n’a pas été florissante… c’est ainsi !
B.C. : Ce qui est intéressant pour les visiteurs, et ce qu’ils viennent rechercher en particulier, c’est la diversité des univers des auteurs ainsi que la forme littéraire de leurs productions. En effet, les auteurs sont avant toute chose des créatifs (excepté sans doute, ou dans une moindre mesure, les scientifiques, les historiens, les universitaires… dont le travail rigoureux ne souffre d’aucune fantaisie…). À l’inverse, les romanciers, les nouvellistes, les conteurs, les poètes, possèdent une imagination fertile et débridée qui leur permet de créer des mondes, des paysages, des personnages qui n’existent pas mais qui deviennent la matière dont ils se servent pour inventer des aventures sans fin. L’auteur essaie de répondre par conséquent aux désirs et aux besoins des visiteurs. Pour ma part, je n’ai pas eu à me plaindre de mes ventes en regard de la fréquentation moyenne, en hausse néanmoins, m’a-t-on fait remarquer, par rapport à la première édition.
J.-C. R. : Quelques personnes ont été intéressées, manifestant de la curiosité pour des genres peu connu du public : uchronie et steampunk. Quant à la poésie, il demeure difficile d’accrocher. 

Ophélie Desnoulez : Avez-vous une anecdote à nous raconter sur ce salon ?
M.-C. : J'ai beaucoup apprécié le moment d'interview organisé par la chaîne locale et son animateur James. Je n'étais pas prévue dans ce temps d'échange mais au regard des auteurs absents, on m'a très gentiment proposé d'y participer. Bravo à James pour l'animation, l'adaptation et les échanges entre auteurs et public. C'était riche, sympathique et varié... ça m'a aussi permis de découvrir des auteurs et leur univers, leurs parcours...
J.L. : Ce n’est pas une anecdote, mais une rencontre merveilleuse avec l’héroïne du livre : « Désigné coupable » de Camille Duwez.  J’ai papoté longuement avec cette femme à l’histoire étonnante.
J.-C. R. : J’ai représenté l’ADAN au pied levé et il me semble avoir convaincu deux ou trois personnes de participer au concours de poésie 2025.

 

" C’est aussi une rencontre entre les auteurs"

Ophélie Desnoulez : Comment pensez-vous que les salons du livre contribuent à la visibilité des auteurs ?
M.-C. : Grâce à la com’ autour du salon ; aux animations et temps de rencontre organisés au sein du salon ; à l'affluence du public qui permet lors des dédicaces d'échanger, de partager et faire découvrir ses livres ; et développer son réseau et conseils en rencontrant d'autres auteurs aux parcours variés et toujours prêt à partager.
J.L. : Je pense que c’est un endroit primordial pour que les lecteurs découvrent des auteurs « inconnus » des grandes maisons d’édition et établissent un contact direct avec leurs futurs « clients ».
Brigitte Cassette: Brigitte cassette
Les salons sont des vitrines actives et joyeuses pour les auteurs qui rencontrent un public divers et brassé, mélange de passionnés, de fidèles, de curieux et de visiteurs du dimanche. Outre le fait que les auteurs retrouvent avec plaisir des collègues derrière les stands, leurs présences me paraît indispensable pour prendre corps réellement et exister aux yeux du public, des élus, des bibliothécaires, des professeurs des écoles et tout autre métier en lien avec la sphère littéraire. Pour les auteurs, la participation aux salons offre une visibilité, toute relative parfois, en fonction de l'importance et de la renommée de l’évènement (salons régionaux ou nationaux). Elle peut déboucher sur des échanges et contacts professionnels intéressants et s’ajoute aux autres supports employés par l’auteur : site Internet, réseaux sociaux et articles de presse.
J.-C. R. : Les salons amènent les auteurs et les livres en des lieux parfois dépourvus de librairies. Ils ont le mérite de rappeler et de montrer qu’il y a quelqu’un derrière chaque livre. 

 

Ophélie Desnoulez Un salon du livre, est-ce pour vous, davantage qu’une rencontre auteur-lecteur ? Pourquoi ?
M.-C. :
C'est aussi l'occasion de rencontrer d'autres auteurs, de développer son réseau, de s'enrichir des expériences d'autre, de découvrir les différents rouages de l'édition et de la diffusion d'ouvrage. Souvent cela crée des relations de soutien et d'entraide entre auteurs. Il y a parfois de belles rencontres...
J.L. : Je découvre de nouveaux lieux, des personnalités qui souhaitent faire éclore l’amour de la lecture et, peut-être, de l’écriture à un public qui pense, à tort, que ce n’est pas pour lui. Le « combat » est encore et toujours à continuer et à persévérer.

B.C. : La rencontre auteur-lecteur, au sein d’une bibliothèque par exemple, et un atout considérable pour l’auteur. En effet, le temps de la séance ou de sa prestation, l’attention est portée exclusivement sur son œuvre, son parcours et sa personnalité, devant un public demandeur et séduit.  À l’inverse, sur un salon, l’auteur doit se démarquer au milieu de ses pairs et l’attention qui lui est portée par les visiteurs qui passent devant son stand est souvent fugace. Toutefois, par ce biais, il lui arrive de se faire connaître de lecteurs inconnus.
Jean Claude Renault: Jc renault portraitC’est aussi une rencontre entre les auteurs et avec les différents acteurs du livre. En outre, on y affiche que le livre existe encore.

 

" développer davantage d'animations autour de mes livres"

Ophélie Desnoulez: Avez-vous des projets futurs à nous partager?

B.C. : Effectivement. J’ai été obligée de mettre ma plume entre parenthèses durant ces cinq dernières années en raison de mes obligations au sein de l’ADAN que je menais de front avec mes obligations professionnelles et familiales. Au moment où je vous parle, mon bureau, cher à mon cœur, pièce maîtresse de ma maison en raison des multiples souvenirs merveilleux de création, est en chantier pour trois semaines. Signe de nouveau départ, tout est en train d’être refait du sol au plafond. J’avais besoin de ce renouveau pour me plonger dans l’écriture de mon septième ouvrage. Cette fois, il ne s’agira pas d’un roman mais bien d’un témoignage de vie. Le thème que j’aborderai en étonnera sans doute plus d’un, mais je me sens enfin prête pour révéler cette partie de ma vie. Je prévois donc la rédaction dès le mois de mars et espère la publication du livre à la rentrée ou en début d’année prochaine. 
J.-C. R. : Un roman devenu deux, suite de L’héritage du docteur Moreau, est/sont en chantier. Un recueil de contes et nouvelles est en préparation, mais je ne vais pas en dire plus. Et, sur un autre registre, scènes ouvertes et rencontres poétiques continuent et devraient évoluer.

 

M.-C. : Pour 2025, j'aimerai développer davantage d'animations autour de mes livres (car je suis aussi conteuse) et je m'organise un calendrier salons avec un rythme de 1 salon par mois afin de me garder un peu de temps pour l'écriture de tout ce qui tourne dans ma tête ! Le prochain salon est à Salouël, premier week-end de mars, une ambiance magique (je l'ai découvert l'année dernière). 
J.L. : Deux nouveaux livres font voir le jour dans les prochaines semaines. Je participerai en mars : aux salons du livre de Bury / Lis tes ratures le 1er ; Hébuterne le 2 ; Onnaing le 9 ; à Bruxelles le 13 et 14 ; je conterai à Couvin le 15, quant à Bondues, je n’ai pas reçu de réponse ; Quiévy… en attente d’une réponse ! Hamoir, en Belgique le 30, c’est un salon organisé et créé par un auteur, comme souvent chez nous.

 

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