Écrit dans une langue classique, remarquable de poésie, le témoignage de Wilfred Owen atteint à l’universel.
Pas étonnant que W.O. soit parmi les poètes les plus lus en Angleterre, juste après Shakespeare..
« je ne trouve aucun mot pour qualifier mes expériences, sinon le mot : extrême…
Cela a dépassé les limites de ma détestation. J’ai perdu toutes mes facultés terrestres et me suis battu comme un ange… »
« la mort devient absurde et la vie plus encore.
Car nous avions pouvoir, en tailladant les chairs et dénudant les os,
De n’éprouver ni malaise ni remords de nos meurtres. »
Wilfred, Owen est lucide,, plein de compassion pour ces hommes,les ennemis et les amis.
Il s’étonne ,avec une fausse naïveté , de la contradiction frontale de la guerre avec le message évangélique…(« I am the enemy you killed, my friend »)
Loin de tout patriotisme aveugle , il clame que la guerre est une entreprise de meurtres organisés.
« ces innombrables meurtres dont il furent témoins »
Owen témoigne , parfois, il crie, mais le plus souvent il use d’un humour froid , féroce, et d’autant plus efficace.
C’est brutal, c’est saisissant, c’est poignant.
Quel homme ! Quel poète, il aurait pu devenir !
Comme l’urgence du danger lui a donné le génie et la force de la Poésie!
Plus jamais ça, ils avaient dit, les combattants de 14 18.
« La der des der » et puis cela a recommencé en 40.
Et puis cela risque de recommencer pour nous.
Leur sacrifice aura-t-il donc été inutile ?
Debout les poètes, les écrivains , les artistes!
Prenez le livre de Owen pour étendard, et participez avec nous à
la grande marche pour la paix
le 11 novembre 2025,
lancée par le poète Patrice Dufétel, Vice Président , Président du Jury du Prix de Poésie et Antoine Duclercq Président de l’ADAN, à Ors,
à l’endroit même
où Wilfred Owen
a trouvé la mort, le 4 novembre 1918,
à la tête de sa compagnie ! ! !
En renouant ainsi le fil qui nous relie à lui, puissions-nous retrouver la force et l’énergie de son engagement, pour peser au mieux dans le temps présent…
« Mon sujet , c’est la guerre, et le malheur de la guerre…Aujourd’hui, tout ce qu’un poète peut faire, c’est avertir » Wilfred Owen
18 mars 1893-4 novembre 1918
« Et chaque lent crépuscule » Éditions le castor Astral ( éd. bilingue, trad. Barthélemy Dussert,postface de Xavier Hanotte) Collection Escales Des Lettres 2012